
Discours d'ouverture d'Elizabeth Wathuti à la Conférence sur le climat et l'air pur 2024, UNEA6, Nairobi, Kenya
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- Discours d'ouverture d'Elizabeth Wathuti lors de la Conférence sur le climat et l'air pur 2024, UNEA6, Nairobi, Kenya
Excellences, estimés délégués, mesdames et messieurs. Bonjour. Je m'appelle Elizabeth Wathuti et je suis écologiste, championne mondiale du climat et fondatrice de Green Generation Initiative. Je suis également commissaire à la Commission mondiale sur l'économie de l'eau et commissaire à la Commission des rivières de Nairobi, représentant la société civile et la jeunesse.
Je suis profondément honoré de prendre la parole à la Conférence sur le climat et l’air pur, qui se déroule sous les auspices de l’UNEA6, ici même à Nairobi, ma ville et mon pays natal. En me réunissant aujourd’hui pour la Conférence sur le climat et l’air pur, avec l’ambition commune de forger un avenir durable et équitable, en particulier au sein de nos villes, je voudrais souligner l’interconnexion profonde entre le climat, la qualité de l’air et la santé.
Historiquement, la qualité de l’air a toujours servi d’indicateur principal et souvent initial pour évaluer la qualité d’un environnement sain. Cela reflète également la profondeur de notre préoccupation et de notre souci de notre environnement immédiat et de l’environnement au sens large.
L'essence de la vie commence par une respiration, un souffle d'air qui symbolise le début et la continuité de l'existence des diverses espèces de la Terre. Pourtant, pour un trop grand nombre de personnes dans le monde, cet acte fondamental de la vie, respirer, est devenu un danger, un pari potentiellement mortel imposé par la pollution et les adversités induites par le climat.
Rappelons-nous que notre engagement en faveur d’un air pur et d’un climat stable n’est pas seulement une cause environnementale, c’est un combat pour notre existence et notre vie. Les communautés de nos pays et de nos villes continuent de subir le poids de l’inaction. L'inaction due à la pollution incontrôlée des émissions industrielles et des secteurs des transports, à la pollution intérieure et extérieure liée à la combustion de combustibles fossiles, à la déforestation incessante réduisant la couverture forestière qui purifie l'air, aux incendies de forêt induits par le climat, entre autres.
Toutes ces inactions ont conduit à un monde où 93 % de tous les enfants vivent dans des environnements dont les niveaux de pollution atmosphérique sont supérieurs aux directives de l'OMS et où plus de 2 millions d'enfants de moins de 5 ans meurent chaque année à cause de la pollution. Tout cela a également conduit à un système de santé surchargé et coûteux en raison de maladies respiratoires évitables et, pire encore, où 9 bébés sur 10 respirent un air qui les empoisonne dès leur premier cri.
93 % de tous les enfants vivent dans des environnements dont les niveaux de pollution atmosphérique sont supérieurs aux directives de l'OMS.
Nous sommes confrontés à un sérieux point de bascule en matière de climat et de santé. Je pense et je crois qu'il est temps de passer des simples délibérations à la prise et à la promotion d'actions visant à aborder sérieusement la question de la qualité de l'air dans nos politiques et nos options d'investissement, associées à des mesures de surveillance exécutoires.
Je crois qu’à mesure que les adversités climatiques s’accroissent et que les facteurs anthropiques favorisent une mauvaise qualité de l’air qui continue de causer du stress aux populations, nous courons le risque d’un défi sans précédent pour le bien-être humain et d’une instabilité sociale et économique.
Le chemin à parcourir exige une détermination collective à passer à des sources d’énergie propres et renouvelables, à protéger nos forêts et nos cours d’eau et à adopter des pratiques agricoles durables. Cela nous oblige à affronter de front notre dépendance aux combustibles fossiles, en reconnaissant les conséquences néfastes qu’elle entraîne sur la santé humaine et l’environnement.
Les leaders de la jeunesse, en particulier, ont un rôle central à jouer dans cette transformation. Grâce au Groupe majeur sur les enfants et les jeunes, nous avons montré qu'impliquer de manière significative les jeunes dans les processus environnementaux non seulement les encourage à continuer de promouvoir des solutions menées au niveau local dans leurs communautés, mais leur permet également d'apporter des contributions politiques très précieuses aux processus intergouvernementaux.
Ma vision de l’avenir, et je crois que celle de chacun ici, est une détermination collective à passer à un monde propre où un air pur et un climat stable sous-tendent les décisions de développement et de prospérité de tous.
Je nous implore de :
1. passer à une action et une mise en œuvre politiques qui stimulent et imposent l’action
2. Augmenter les allocations d’investissement aux solutions qui améliorent la qualité de l’air
3. Laisser place à l’innovation, en particulier de la part des jeunes
4. Collaborez et partagez vos connaissances.
En conclusion, mon action consiste à faire pousser des arbres, en particulier des arbres fruitiers, dans les écoles du Kenya, une action simple qui répond non seulement à la sécurité alimentaire, mais qui fait également partie du plus grand puzzle de la purification de notre air dans les sciences naturelles les plus élémentaires.
Quelle est votre action honnête en faveur d’un air pur ?