La Conférence Ministérielle Africaine sur l'Environnement (AMCEN)

-
Caire
Égypte

La Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE) a été créée en décembre 1985, à la suite d'une conférence des ministres africains de l'environnement tenue au Caire, en Égypte. Son mandat est de faire le plaidoyer pour la protection de l'environnement en Afrique ; veiller à ce que les besoins humains fondamentaux soient satisfaits de manière adéquate et durable; veiller à ce que le développement social et économique se réalise à tous les niveaux; et veiller à ce que les activités et pratiques agricoles répondent aux besoins de sécurité alimentaire de la région.

La CMAE a continué de donner des orientations concernant les principaux événements politiques liés à l'environnement, y compris les accords multilatéraux sur l'environnement. La CMAE a également dirigé le processus d'élaboration du plan d'action de l'Initiative environnementale pour le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). La CMAE oriente actuellement le processus de mise en œuvre du plan d'action pour l'initiative environnementale du NEPAD, y compris son programme de travail pour l'exercice biennal 2005-2006. La Conférence ministérielle a suscité et encouragé la préparation du rapport régional complet sur l'état de l'environnement en Afrique, Africa Environment Outlook (AEO), par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

Le processus OEA a été adopté par l'AMCEN comme son instrument de surveillance et d'établissement de rapports sur l'environnement. En outre, la CMAE a facilité avec succès la révision de la Convention africaine de 1968 sur la conservation de la nature et des ressources naturelles (Convention d'Alger). Des mesures sont prises pour renforcer les liens entre la CMAE et les deux conventions marines et côtières de la région, à savoir la Convention pour la protection, la gestion et le développement de l'environnement marin et côtier de la région de l'Afrique de l'Est (Convention de Nairobi) et la Convention de coopération pour la protection et le développement de l'environnement marin et côtier de la région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre (Convention d'Abidjan).

La CMAE a continué d'accorder une attention particulière à la mise en œuvre des conventions environnementales établies à la suite de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (Sommet de la Terre) en 1992, telles que la Convention sur la diversité biologique et son Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques, la Convention des Nations Unies lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et son Protocole de Kyoto.

Les principaux défis auxquels est confrontée la CMAE sont doubles : à savoir, les difficultés financières flagrantes et la structure organisationnelle plutôt complexe adoptée par la Conférence ministérielle.