Le plan d'action national du Maroc signale une nouvelle ère dans l'engagement du pays pour le climat et la qualité de l'air

by CCAC secrétariat - 8 novembre 2022
La Coalition pour le climat et l'air pur (CCAC) s'est associé à la Direction du Développement Durable du Royaume du Maroc pour intégrer les actions climat et qualité de l'air

Le Maroc a été un partenaire de Climate and Clean Air Coalition (CCAC) depuis 2014 et a reçu un soutien financier et technique pour élaborer un plan d'action national visant à réduire les polluants climatiques à courte durée de vie. En 2021, le Maroc a finalisé et validé son Plan d'action national pour lutter contre les polluants climatiques à courte durée de vie, aidant à guider le pays vers un avenir où ses citoyens sont mieux protégés contre les effets sanitaires et économiques négatifs de la pollution de l'air tout en contribuant aux engagements climatiques internationaux dans le cadre de l'Accord de Paris. La pollution de l'air est responsable d'environ sept millions de morts dans le monde chaque année.

«Ce travail avec le CCAC a contribué à sensibiliser les acteurs et décideurs marocains à l'importance d'adhérer à la Coalition et a accru la prise de conscience que l'atténuation des impacts de SLCPs, et par conséquent les GES, est d'une importance primordiale et urgente à court terme », a déclaré Amal Lemsioui, chef de la Division de la prévention et de la lutte contre la pollution au ministère marocain de l'Environnement. 

Ce travail avec le CCAC a contribué à sensibiliser les acteurs et décideurs marocains à l'importance d'adhérer à la Coalition et a accru la prise de conscience que l'atténuation des impacts de SLCPs, et par conséquent les GES, est primordiale et urgente à court terme »,
Amal Lemsioui

Si le plan du pays est pleinement mis en œuvre, les particules fines (PM 2.5) dans le secteur des transports seront réduites de 51.6 % par rapport aux niveaux de 2014. Il réduira également les émissions dans le secteur de l'énergie domestique de 94 tonnes par rapport aux niveaux prévus pour 2040, y compris une réduction de 0.9 % du méthane et une réduction de 0.8 % du carbone noir. Le plan est également aligné sur celui du Maroc Contribution déterminée au niveau national (NDC), en favorisant les synergies entre la pollution atmosphérique et l'action pour le climat et en réduisant les ressources supplémentaires nécessaires à la mise en œuvre.

Les deux tiers des actions du plan sont empruntées à la CDN. Si les actions prioritaires sont judicieusement mises en œuvre, elles amélioreraient la qualité de l'air au Maroc tout en renforçant la contribution du pays à la lutte contre le changement climatique.

Avec CCAC soutien, le Maroc a réussi à renforcer son NDC, y compris des mesures dans le secteur des déchets fortement émetteurs de méthane avec pour objectifs d'augmenter la collecte des ordures ménagères à tous les résidents urbains d'ici 2030, ainsi que d'établir des décharges et des centres de recyclage et d'augmenter le tri des ordures ménagères.

Le plan vise à cartographier l'existant SLCP paysage au Maroc pour compléter plutôt que reproduire les programmes, projets, stratégies et politiques existants. Il évaluera également le potentiel d'atténuation et les co-bénéfices de SLCP réduction afin d'identifier les mesures d'atténuation prioritaires au niveau national. Le Maroc développera alors SLCP et projections des émissions de gaz à effet de serre en partenariat avec CCAC pour tous ses principaux secteurs émetteurs, en utilisant les projections de référence de 2014. 

Pour mener à bien cet ambitieux programme, le Maroc créera un SLCP l'unité d'atténuation et favoriser la collaboration intersectorielle. Cela impliquera les ministères concernés de l'ensemble du gouvernement, y compris ceux qui ont des mandats dans les finances, l'environnement, la santé, le changement climatique, la planification nationale et les infrastructures. 

Les travaux antérieurs ont contribué à jeter les bases de ce succès. Grâce à son partenariat de longue date avec le CCAC, le Maroc a développé son tout premier SLCP inventaire en identifiant et en analysant les principales sources d'émissions du pays. Ces informations ont aidé le Maroc à développer sa contribution déterminée au niveau national et à mesurer l'impact exact de chaque effort d'atténuation. Le partenariat a contribué à sensibiliser les politiciens de haut niveau et les décideurs au Maroc aux polluants climatiques à courte durée de vie.

Sur la base de ce travail avec le CCAC, le Maroc a identifié les secteurs des transports, de l'énergie domestique, de l'industrie, de l'élevage et de l'énergie comme des domaines prioritaires pour SLCP atténuation. Les actions qu'elle priorisera dans ces secteurs comprennent la poursuite de la mise en œuvre de l'Amendement de Kigali au Protocole de Montréal, un plan qui réduira la production d'hydrofluorocarbures (HFC) de 80 % au cours des 30 prochaines années, évitant jusqu'à 0.1 °C de réchauffement d'ici 2050 et 0.4°C d'ici la fin du siècle.

Pour aider à atteindre ces objectifs, le Maroc prévoit de commencer à mettre en œuvre les normes de carburant Euro 6 en 2023, une action qui est à elle seule responsable de près de 38 % de la réduction attendue des particules dans le secteur des transports. Le Maroc améliorera également le secteur des déchets ménagers en convertissant les déchets en biogaz.

Le Maroc a déjà organisé des ateliers de sensibilisation et de mobilisation des partenaires pour mener à bien ce travail et espère continuer à réfléchir SLCP l'atténuation dans les politiques et cadres existants et nouveaux, ainsi que l'augmentation du financement des travaux sur le climat et la qualité de l'air.

Un défi majeur pour le Maroc sera d'accéder à un financement suffisant pour mettre en œuvre ces travaux, en particulier compte tenu du développement économique en cours du Maroc et des crises économiques créées par la pandémie de COVID-19. Le Maroc aura également besoin d'un soutien technique pour mesurer, notifier et vérifier (MRV) correctement ses efforts d'atténuation des émissions afin de suivre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.