Éliminer progressivement les hydrofluorocarbures (HFC) puissants pour le climat

par Kristine Smukste - 21 août, 2015
Lima - Programme d'action de Paris

Pourquoi la réduction progressive des HFC est-elle importante ?

Les HFC sont de puissants gaz à effet de serre artificiels utilisés comme substituts aux substances appauvrissant la couche d'ozone comme les CFC et les HCFC en cours d'élimination en vertu du Protocole de Montréal. L'utilisation des HFC augmente rapidement, augmentant de 10 à 15 % par an. Une action rapide pour lutter contre les HFC à potentiel de réchauffement global (PRG) élevé améliorerait également l'efficacité énergétique des systèmes de réfrigération et de climatisation, en réduisant la consommation d'électricité et les émissions de CO2, ainsi que les émissions des HFC eux-mêmes.

Une réduction progressive des HFC pourrait empêcher un réchauffement jusqu'à 0.1 °C d'ici 2050 et un réchauffement jusqu'à 0.5 °C d'ici 2100, offrant l'une des stratégies d'atténuation du climat les plus rentables disponibles dans le monde aujourd'hui.

Solution

Lors du sommet Rio+20 en 2012, les dirigeants mondiaux ont convenu que la meilleure approche pour réduire progressivement la production et la consommation de HFC passait par l'expertise et les institutions du Protocole de Montréal.

Des alternatives aux HFC sont disponibles et/ou sont introduites pour de nombreuses utilisations. Le passage à ces alternatives réduirait non seulement l'impact climatique des gaz réfrigérants, mais augmenterait également l'efficacité énergétique des appareils. Cela permettrait à la fois aux consommateurs d'économiser de l'argent et de réduire les émissions de dioxyde de carbone.

Dans de nombreux pays, le secteur public représente une part importante de l'utilisation totale des HFC. Par conséquent, le secteur public a un rôle clé à jouer dans la promotion d'alternatives respectueuses du climat par le biais de politiques d'approvisionnement visant à réduire les HFC à fort PRG et à encourager la transition vers des alternatives économes en énergie et à faible PRG. Certains gouvernements prennent déjà des mesures.

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Le secteur privé peut également jouer un rôle majeur dans la lutte contre les HFC. Le Global Food Cold Chain Council (GFCCC), qui vise à réduire l'utilisation et les émissions de HFC à PRG élevé et à améliorer l'efficacité énergétique dans la chaîne alimentaire du froid tout en minimisant la détérioration des aliments, encouragera les efforts qui stimulent la demande de technologies respectueuses du climat et réduisent les émissions de réfrigérants dans la chaîne du froid alimentaire. destruction à vie des fluides frigorigènes.

Notre promesse

Plus de 30 gouvernements nationaux et 24 entités non étatiques et entreprises du secteur privé soutiennent l'élimination progressive des HFC puissants pour le climat. Ils se sont engagés à :

  • soutenir un amendement visant à réduire progressivement la production et la consommation de HFC dans le cadre du protocole de Montréal, tandis que la comptabilisation et la déclaration des émissions restent dans le cadre de la CCNUCC ;
  • prendre des mesures pour promouvoir les marchés publics d'alternatives aux HFC respectueuses du climat;
  • soutenir les efforts menés par le secteur privé, y compris ceux visant à réduire l'utilisation et les émissions de HFC à fort PRP et à améliorer l'efficacité énergétique dans la chaîne alimentaire du froid tout en minimisant la détérioration des aliments, ainsi que les efforts visant à réduire les émissions mondiales provenant de l'entretien des réfrigérants de 30 à 50 % d'ici 10 ans.
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Progrès et livrables en 2015

  • Quatre propositions distinctes d'amendement du Protocole de Montréal ont été soumises pour examen à la Réunion des Parties en novembre. Les modifications proposées visent à réduire progressivement la production et la consommation en amont de HFC (en laissant la comptabilisation et la déclaration des émissions en aval dans le régime climatique des Nations Unies).
  • En mars 2015, un atelier sur les marchés publics sur les alternatives aux HFC a été organisé par le PNUE et parrainé par les États-Unis pour l'Asie-Pacifique, suivi d'un webinaire sur le même sujet ciblant un public mondial en juillet 2015.
  • Une nouvelle proposition de financement a été approuvée par le CCAC soutenir davantage d'activités de renforcement des capacités sur les technologies et les politiques alternatives en 2015-2016. De plus, le CCAC Le Secrétariat travaille avec les bureaux des Nations Unies pour élaborer des lignes directrices pour l'approvisionnement et des études de cas sur la réussite de la transition vers des solutions de remplacement aux HFC dans les bâtiments.
  • Les entreprises membres fondatrices du GFCCC ont élaboré des statuts, un budget, des activités prioritaires initiales et se réunissent régulièrement. En outre, le GFCCC s'efforce également d'identifier des liens avec l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture sur les mesures visant à relier la chaîne du froid alimentaire aux efforts visant à réduire le gaspillage alimentaire mondial.
  • En Novembre 2015, la CCAC coparrainera un atelier international sur les politiques et les technologies « Faire progresser les technologies de protection de l'ozone et du climat : chaîne du froid alimentaire ». Cet atelier sera l'occasion de partager des informations et de l'expertise sur les technologies respectueuses du climat et les mesures politiques visant à réduire ou à éviter l'utilisation de HFC à PRG élevé dans la chaîne du froid alimentaire, qui comprend des applications telles que la réfrigération des supermarchés, l'entreposage frigorifique et la réfrigération des transports. 

Ce qui sera présenté à la COP21

  • Davantage de pays rejoignent cette initiative et une prise de conscience accrue de l'impact élevé des HFC sur le climat, dans le but de renforcer le soutien du Protocole de Montréal pour l'adoption d'un amendement au Protocole visant à réduire progressivement la production et la consommation de HFC.
  • Faire avancer les initiatives du secteur privé visant à réduire l'utilisation des HFC à PRP élevé dans la chaîne du froid alimentaire et à réduire les émissions de HFC grâce à une meilleure gestion des réfrigérants.

 

En 2016, l'Initiative HFC prévoit également de parrainer une conférence sur les technologies alternatives et les politiques/normes de soutien dans le secteur de la climatisation (AC). La conférence AC rassemblerait des fournisseurs de technologies alternatives, les principaux fabricants et utilisateurs d'équipements AC, ainsi que des décideurs politiques en matière de SAO/HFC du monde entier, afin de faire prendre conscience de la manière dont l'utilisation des HFC peut être évitée à l'avenir dans ce secteur clé, en tenant compte des considérations d'efficacité énergétique.

 

PARTENAIRES ET SOUTIENS

État nation: Australie, Autriche, Bangladesh, Belgique, Bénin, Canada, République centrafricaine, Colombie, Côte d'Ivoire, Danemark, République dominicaine, Union européenne, États fédérés de Micronésie, France, Allemagne, Irlande, Israël, Libéria, Pays-Bas, Maldives, Mexique, Mongolie, Maroc, Pays-Bas, Nigeria, Norvège, Pérou, Philippines, Pologne, Suisse, Togo, Royaume-Uni, États-Unis et Vietnam.

OIG, ONG, OSC et autres : Alliance for Responsible Atmospheric Policy, Australian Refrigeration Association, California Air Resources Board, CEID Colombia, the Center for Clear Air Policy, Centro de Derechos Humanos y Ambiente, Centro Studi Galileo, The Coca-Cola Company, Danfoss, Environmental Defense Fund, Environmental Investigation Agency, European Partnership for Energy and the Environment, Institute for Global Environmental Strategies, Institute for Governance & Sustainable Development, International Climate Change Partnership, International Institute for Sustainable Development, International Solid Waste Association, Molina Center for Strategic Studies in Energy and the Environnement, Conseil de défense des ressources naturelles, Réfrigérants Australie, Les réfrigérants, naturellement ! entreprises membres, Fondation suisse pour la coopération technique, TERRE Policy Center et l'Organisation météorologique mondiale.