Canada

CCAC Partenaire depuis
2012

En tant que membre fondateur de la Climate and Clean Air Coalition (CCAC), le Canada reconnaît l'importance de réduire les polluants climatiques à courte durée de vie (SLCPs) - y compris le carbone noir, le méthane, l'ozone troposphérique et les hydrofluorocarbures - dans le cadre de son programme plus large sur le changement climatique et la qualité de l'air.

Il est particulièrement important d'agir sur ces polluants dans le Nord canadien, une région qui se réchauffe plus rapidement que le reste de la planète, en partie à cause de SLCPs comme le noir de carbone. Le Canada adopte une approche holistique pour aborder SLCPs dans le cadre de ses stratégies globales de lutte contre les changements climatiques et la qualité de l'air. 

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Pour en savoir plus sur l'engagement du Canada avec le CCAC

CCAC projets

Action nationale

Le Canada prend des mesures au moyen d'une série de règlements sur la pollution de l'air qui réduiront les émissions de SLCPs dans les principaux secteurs émetteurs du pays. Le plan climat renforcé, Environnement sain et économie saine, annoncé en décembre 2020, décrit le plan du Canada pour lutter contre les changements climatiques tout en reconstruisant une économie plus durable et résiliente. Le plan climatique s'appuie sur le travail continu avec les provinces et les territoires par le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques (CPC), sorti en 2016. 

Le gouvernement du Canada a déjà pris des mesures pour SLCPs par la mise en œuvre de réglementations sur les polluants atmosphériques ciblant les précurseurs de l'ozone et les particules, y compris le carbone noir. Le Canada continue de mettre en œuvre son système national de gestion de la qualité de l'air pour réduire les émissions de polluants atmosphériques provenant de sources industrielles, ainsi qu'une série de règlements sur la pollution atmosphérique pour le secteur des transports qui réduisent les émissions des principaux SLCPs.

Transports

Le Canada a adopté des règlements de classe mondiale sur les émissions de polluants atmosphériques pour une vaste gamme de véhicules et de moteurs routiers et hors route qui traitent des précurseurs de l'ozone et, par conséquent, réduisent le carbone noir. Les réglementations fédérales sur le soufre dans l'essence et le carburant diesel contribuent également à la réduction des émissions de précurseurs d'ozone et de particules fines. Les mesures provinciales et territoriales visant à minimiser les émissions atmosphériques comprennent des programmes et des politiques de transport tels que les inspections des véhicules automobiles et les programmes de mise à la ferraille.

En 2013, le Canada a publié le règlement final visant à limiter les polluants atmosphériques et les émissions de gaz à effet de serre provenant du transport maritime dans les eaux côtières canadiennes. Un projet de règlement sur les émissions pour le secteur ferroviaire a été publié en 2016, y compris des normes d'émission de gaz d'échappement pour les particules.

Électricité

Le Canada possède déjà l'un des réseaux électriques les plus propres au monde, environ 80 % de sa production d'électricité provenant de sources non émettrices. En 2012, le gouvernement fédéral a publié des normes de rendement rigoureuses pour l'électricité au charbon visant à orienter de plus en plus la production d'électricité vers des sources à émissions réduites ou non. En 2016, le gouvernement du Canada a annoncé son intention d'accélérer l'élimination progressive des groupes électrogènes traditionnels alimentés au charbon pour aider à atteindre l'objectif du Canada de passer à 90 % d'électricité sans émissions d'ici 2030. Soutenir la transition du charbon vers des sources d'énergie plus propres production, des normes de rendement pour l'électricité alimentée au gaz naturel sont également en cours d'élaboration. L'accélération de la transition du charbon à l'énergie propre réduira les émissions de gaz à effet de serre et améliorera considérablement la qualité de l'air et la santé des Canadiens.

De nombreuses collectivités éloignées du nord du Canada continuent de dépendre de la production d'électricité hors réseau à partir de moteurs diesel fixes. Les initiatives gouvernementales visant à réduire la dépendance au diesel dans les collectivités nordiques éloignées réduiront les émissions de carbone noir, ce qui aura un effet positif sur les changements climatiques et la qualité de l'air.

PETROLE ET GAZ

Le Canada s'est engagé à réduire les émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2012 d'ici 2025. Ce secteur est la plus grande source d'émissions de méthane et de composés organiques volatils (COV) au pays. Étant donné que le méthane et les COV sont tous deux des précurseurs de l'ozone et qu'ils sont rejetés par bon nombre des mêmes sources dans le secteur pétrolier et gazier, les réductions contribueront à réduire l'ozone troposphérique. Certaines provinces prévoient également des mesures pour atteindre des objectifs similaires de réduction des émissions de méthane. Le Canada a publié un nouveau règlement proposé sur le méthane pour le secteur pétrolier et gazier en avril 2017.

Système de gestion de la qualité de l'air

En collaboration avec les provinces et les territoires, le gouvernement du Canada protège la santé et l'environnement des Canadiens grâce à son Système de gestion de la qualité de l'air (SGQA). Ce système comprend des mesures réglementaires et non réglementaires qui ciblent les émissions de polluants atmosphériques nocifs des principaux secteurs industriels et établit de nouvelles normes de qualité de l'air ambiant. En 2013, le gouvernement du Canada a établi des normes de qualité de l'air extérieur plus strictes et plus complètes pour les particules fines (dont un composant est le carbone noir) et l'ozone troposphérique. Les particules fines et l'ozone troposphérique sont les principaux composants du smog. Ces normes permettent aux provinces et aux territoires de prendre des mesures pour réduire les concentrations de polluants atmosphériques ambiants et prévenir le dépassement des normes sur leur territoire.

En juin 2016, le premier ensemble de normes obligatoires sur les émissions de polluants atmosphériques industriels au Canada est entré en vigueur. Sur le plan de SLCPs, le Règlement multisectoriel sur les polluants atmosphériques établit des exigences relatives aux émissions d'oxydes d'azote (un précurseur de l'ozone) provenant des chaudières, des appareils de chauffage et des moteurs fixes à allumage par étincelle exploités dans divers secteurs industriels, ainsi que des oxydes d'azote (un précurseur de l'ozone) et du dioxyde de soufre provenant de la fabrication du ciment. installations.

Le gouvernement poursuit la mise en œuvre de la Système de gestion de la qualité de l'air (SGQA) en collaboration avec les provinces et les territoires. En mai 2016, dans le cadre du rôle du gouvernement dans la mise en œuvre du SGQA, le gouvernement a publié des instruments non réglementaires de contrôle de la pollution pour réduire les émissions des industries du fer, de l'acier et de l'aluminium. ECCC a également publié des propositions d'instruments pour sept secteurs, notamment : deux codes de pratique (pour secteur de la potasse et de la secteur des pâtes et papiers), une avis de planification de la prévention de la pollution pour le secteur de l'acier; lignes directrices pour les nouvelles turbines à combustion fixes et trois accords de performance (pour le secteur de l'aluminium, secteur des boulettes de minerai de fer et cinq spécifiques à l'entreprise accords de performance pour le secteur de la fusion des métaux de base).

HFC

Les réglementations fédérales et provinciales interdisent le rejet de HFC par les équipements de réfrigération et de climatisation et exigent la récupération des HFC à partir de ces systèmes et d'autres systèmes fermés. En complément de ces règlements, le Canada a publié un code de pratiques environnementales décrivant les meilleures pratiques pour minimiser et éliminer les émissions de réfrigérants halocarbures lors de l'utilisation et de l'entretien des équipements de réfrigération et de climatisation. Les exigences relatives à la préparation et à la mise en œuvre de plans de prévention de la pollution pour une gestion rationnelle de la fin de vie des frigorigènes aux halocarbures ont également été publiées récemment.

En 2016, le Canada a établi un système fédéral de délivrance de permis et de déclaration pour l'importation, l'exportation et la fabrication de HFC. Le Canada a également proposé des mesures réglementaires pour réduire progressivement sa consommation intérieure de HFC et interdire l'importation et la fabrication de certains produits contenant ou conçus pour contenir des HFC.

Inventaire de carbone noir

Le premier inventaire du carbone noir du Canada a été publié en 2015 pour l'année 2013 et est publié chaque année à la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU) pour répondre à une obligation volontaire en vertu du Protocole de Göteborg et dans le cadre des engagements du Conseil de l'Arctique du Canada. Il quantifie les émissions de carbone noir, fournissant une meilleure compréhension de l'importance relative des différentes sources d'émissions. Cela soutient la hiérarchisation des mesures visant à réduire les émissions de carbone noir et l'évaluation de l'impact de ces mesures dans le temps. La combustion résidentielle de bois est la deuxième plus importante source de carbone noir au Canada, ainsi que l'une des plus importantes sources de particules, de COV et de certains polluants atmosphériques (y compris les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les dioxines et les furanes) et un contributeur clé à smog hivernal.

Appareils de chauffage au bois

Le Conseil canadien des ministres de l'environnement a dirigé deux initiatives majeures au Canada pour réduire diverses sources de carbone noir et d'autres polluants atmosphériques provenant de la combustion résidentielle du bois. Premièrement, l'arrêté municipal modèle pour la réglementation des appareils de chauffage au bois présente des options pour les mesures d'atténuation nationales des émissions dans plusieurs juridictions à travers le Canada. Les mesures comprennent des restrictions sur les types de combustibles, des suggestions de journées sans combustion et la fourniture d'informations sur l'installation appropriée des appareils de chauffage au bois. Deuxièmement, le Code de pratique pour les appareils de chauffage au bois résidentiels (2012) aide les juridictions à mettre en œuvre des réglementations plus strictes, à développer des incitatifs économiques et à lancer des initiatives éducatives pour réduire les émissions de chauffage au bois résidentiel.

Gestion des déchets

Le secteur des déchets représente environ 26 % des émissions nationales de méthane. Bien que certaines provinces et certains territoires aient des règlements ou des lignes directrices pour le captage des gaz d'enfouissement, le rapport du groupe de travail sur les possibilités d'atténuation spécifiques (rapport sur l'atténuation) indique qu'un captage supplémentaire est possible. Le Canada, en consultation avec les provinces et les territoires, déterminera d'autres règlements ou d'autres mesures pour exiger ou encourager une capture supplémentaire des gaz d'enfouissement. La réduction des déchets alimentaires et le réacheminement des matières organiques représentent également des opportunités importantes pour réduire les émissions du secteur des déchets, d'autant plus que les déchets alimentaires et d'autres matières organiques sont à l'origine des émissions de méthane des décharges. Dans le cadre des objectifs de développement durable des Nations Unies et du récent plan d'action conjoint du Sommet des leaders nord-américains, le Canada s'est engagé à réduire de 50 % le gaspillage alimentaire en élaborant une politique alimentaire nationale.

Activités internationales

Collaboration dans le cadre du Conseil de l'Arctique

Reconnaissant que l'Arctique se réchauffe considérablement plus rapidement que d'autres régions du globe et que la réduction des émissions de carbone noir et de méthane peut entraîner des avantages substantiels à court terme tant du point de vue de la santé que du climat, le Conseil de l'Arctique a créé en 2013 un groupe de travail pour Action sur le noir de carbone et le méthane. Le groupe de travail était une initiative prioritaire sous la présidence canadienne du Conseil de l'Arctique (2013-15) et a livré le Cadre d'action renforcée pour la réduction des émissions de carbone noir et de méthane. Dans le cadre de ces engagements, le cadre établit un processus de rapport de deux ans par lequel un groupe d'experts rend compte des progrès collectifs et formule des recommandations stratégiques aux ministres de l'Arctique. Le cadre engageait également les États de l'Arctique à élaborer un objectif de carbone noir.

Initiative mondiale sur le méthane

La Global Methane Initiative (GMI) est un partenariat multilatéral volontaire qui vise à réduire les émissions mondiales de méthane et à faire progresser la réduction, la récupération et l'utilisation du méthane en tant que source d'énergie propre et précieuse. Depuis 2004, il a mobilisé un réseau de plus de 1,300 480 organisations des secteurs public et privé et obtenu près de 2005 millions de dollars d'investissements auprès d'entreprises privées et d'institutions financières. Les efforts de GMI se concentrent sur cinq domaines clés : les systèmes pétroliers et gaziers ; les déchets solides municipaux et les eaux usées ; l'agriculture et l'extraction du charbon. Le Canada est un membre actif du GMI depuis 2017. Le Canada copréside le comité directeur pour la période 2018-XNUMX.

Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance

La Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance (Convention LRTAP) de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe est le seul instrument international traitant de la pollution atmosphérique, et le Protocole de Göteborg à la Convention LRTAP est le premier accord formel à inclure SLCPs, à savoir le noir de carbone et l'ozone. Le Canada est membre de la CEE-ONU et participe activement aux discussions du LRTAP, assurant un leadership dans des postes clés et des conseils stratégiques en matière de politiques. En 2016, un représentant canadien a été élu président du Groupe de travail sur les stratégies et l'examen, le principal organe de négociation de la Convention LRTAP.

Collaboration avec l'Organisation maritime internationale (OMI)

Le Canada fournit un soutien technique expert, des conseils stratégiques et une expertise en matière d'essais d'émissions liés aux émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre des navires, alors que l'OMI (l'agence des Nations Unies chargée d'établir des normes mondiales applicables au transport maritime international) élabore et met en œuvre un plan de travail pour évaluer les impacts des émissions de carbone noir des navires sur l'environnement arctique. Le Canada fournit également des commentaires à l'OMI concernant les COV fugitifs des pétroliers.

Mise en œuvre de l'Amendement de Kigali

Le Canada a été l'un des premiers pays à ratifier le Protocole de Montréal en 1987. Le Protocole de Montréal a remporté un succès sans précédent dans l'élimination des substances appauvrissant la couche d'ozone dans le monde au cours des 30 dernières années. En 2009, le Canada, ainsi que le Mexique et les États-Unis, ont commencé à promouvoir la réduction progressive des HFC, qui ont été développés pour remplacer les substances appauvrissant la couche d'ozone qui avaient été éliminées. En octobre 2016, les parties au Protocole de Montréal ont adopté l'amendement de Kigali pour réduire progressivement la consommation et la production de HFC. La mise en œuvre de l'amendement de Kigali pourrait éviter jusqu'à 0.5 degrés Celsius de réchauffement d'ici la fin du siècle ; il s'agit d'une étape importante vers la limitation du réchauffement climatique à moins de deux degrés, comme engagé dans le cadre de l'accord de Paris.

Approbation de l'initiative Zero Routine Flaring de la Banque mondiale

Afin d'atteindre l'objectif de zéro torchage de routine d'ici 2030, le Canada travaillera avec les provinces et les territoires pour mettre en œuvre des exigences réglementaires cohérentes afin de poursuivre les efforts visant à éliminer le torchage de routine, reconnaissant que le torchage dans certaines circonstances spécifiques, telles que des raisons de sécurité ou d'urgence, peut encore nécessiter arriver. Un certain nombre d'organismes de réglementation canadiens dans les provinces du pays ont déjà pris des mesures pour éliminer le torchage de routine. Ces mesures permettront à terme de réduire les émissions de carbone noir, CO2 et autres polluants.

Contacts

Ministère de l'Environnement et du Changement climatique, 200, boul. Sacré-Cœur, Gatineau
Québec, K1A 0H3,Canada

Ressources associées

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