Les Comores ont rejoint le CCAC en 2023. Le cadre institutionnel des Comores place le ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Environnement, du Tourisme et de l’Artisanat (MAPETA) au cœur de la gestion environnementale. Sous l'égide de MAPETA, la Direction générale de l'environnement et des forêts, des ressources halieutiques et des stratégies agricoles et d'élevage élabore et surveille la mise en œuvre des politiques environnementales et promeut et coordonne les activités gouvernementales et non gouvernementales liées à l'environnement. Par ailleurs, en 2018, le gouvernement des Comores a adopté le décret ministériel n°18-009 créant le Comité National sur le Changement Climatique (CNCC).
En 2019, le gouvernement du Congo a adopté un plan stratégique national d'action à long terme : le PCE Comores 2030. Le PCE décrit les domaines d'intervention et les projets à grande échelle qui piloteront la transformation structurelle de l'économie émergente comorienne. Le plan est un document de référence pour la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable. elle prône la mise en œuvre conjointe de l’agenda ODD 2030 ainsi que de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Les Comores ont ratifié la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et le Protocole de Kyoto, ainsi que le Protocole de Montréal et son Amendement de Kigali.
La législation environnementale des Comores s'appuie sur la Politique Nationale de l'Environnement (PNE) de 1993 et la Loi Cadre de l'Environnement (FLE) de 1994. Le FLE fournit le fondement législatif pour tous les secteurs environnementaux, définit les principes généraux de la protection de l'environnement et établit un processus d'évaluation de l'impact environnemental (EIE). Le PNE a été créé pour intégrer les dimensions environnementales dans les politiques de développement social et économique, couvrant la gestion des ressources et le renforcement des politiques sectorielles. Le FLE et le PNE abordent des questions émergentes similaires, notamment les recommandations suivantes :
- Intégrer le changement climatique dans les secteurs
- Accroître les responsabilités des municipalités en matière de gestion environnementale
- Renforcer le système d’EIE
- Mettre davantage l’accent sur l’application des lois, par exemple en créant une unité de surveillance et de protection des forêts.
Le PNE comprend un plan d’action comportant 10 principes destinés à mobiliser les acteurs de tous les secteurs. Ces principes pertinents en matière de pollution atmosphérique et de changement climatique comprennent le développement du financement pour la préservation des ressources naturelles et de l'environnement basé sur le principe du « pollueur-payeur » et la durabilité des sources de financement, et l'intégration du capital naturel et des services écosystémiques dans les comptes nationaux et les systèmes de performance économique. .
En 2018, les Comores ont inscrit le droit à un environnement sain dans leur Constitution : « Tous les citoyens ont droit à un environnement sain et écologiquement stable, et ont le devoir de le protéger et de le conserver. »
La contribution déterminée au niveau national des Comores
Les Comores ont déclaré leur intention de contribuer aux efforts internationaux de lutte contre le réchauffement climatique en poursuivant l'objectif d'être un puits de carbone. Les Comores prévoient de réduire leurs émissions nettes de CO2 de 23 pour cent et d’augmenter leur absorption nette de CO2 de 47 pour cent d’ici 2030 par rapport au scénario de référence. Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement se concentre sur les mesures d'atténuation avec des priorités à court et moyen termes.
Les priorités à court terme des Comores comprennent :
- Consolidation du réseau électrique.
- Améliorations dans la collecte des déchets.
- Réduction du bois de chauffage et du bois industriel en favorisant les sources d'énergie alternatives et en protégeant les forêts.
- Réduction de la consommation de bois de chauffage résidentiel grâce à l’utilisation de poêles à bois efficaces.
Promotion du compostage des déchets organiques.
Les priorités des Comores à moyen et long terme comprennent :
- Poursuite des projets de développement de centrales photovoltaïques.
- Lancement d'une première filière géothermique.
- Boisement, reboisement, agroforesterie et arboriculture.
Augmentation de la gestion efficace des zones protégées.
Selon les estimations de la CDN révisée des Comores, le pays aura besoin d'environ 1.45 milliard de dollars américains pour mettre en œuvre avec succès sa CDN, dont 1.005 million de dollars américains pour les mesures d'atténuation et 445 millions de dollars américains pour les mesures d'adaptation.