Les réductions de méthane, de carbone noir et d'ozone troposphérique pourraient réduire de moitié le réchauffement au cours des années 2030, tandis qu'une stratégie assez agressive de réduction du dioxyde de carbone ne ferait pas grand-chose au cours des 20 à 30 prochaines années. Concernant le méthane, les gouvernements doivent agir rapidement pour profiter de cette opportunité. La production de gaz naturel « non conventionnel », comme le gaz de schiste, a considérablement augmenté et, avec des sources conventionnelles, pourrait répondre aux niveaux de consommation actuels pendant plus de 240 ans. Cependant, l'avantage du méthane en tant que combustible de transition du charbon aux énergies renouvelables est discutable en raison des fuites de méthane pendant la production. De plus, la hausse des températures libère du méthane provenant de la fonte du pergélisol, mais les gouvernements ne sont pas tenus de déclarer ces émissions. Ainsi, les pays sont plus loin d'atteindre leurs objectifs et la communauté mondiale est plus loin d'atteindre l'objectif de limiter le réchauffement à 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels que ne le suggèrent les données sur les émissions. Cet article établit un programme pour une comptabilisation plus complète du méthane dans le régime du changement climatique.
C. Wold, V. Johnson et B. Saver (2014) Remédier à la sous-déclaration des émissions de méthane provenant de la production de gaz naturel et de la fonte du pergélisol, Review of European, Comparative & International Environmental Law (Early view).