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- Financer la transition vers des flottes de bus urbains sans suie dans 20 mégapoles
Les bus urbains produisent un quart des émissions de carbone noir du transport routier, bien qu'ils ne représentent que 1 % du parc mondial de véhicules routiers. Le noir de carbone est un puissant polluant climatique à courte durée de vie dont l'impact sur le réchauffement est de 900 à 3200 80 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone. En tant que composant ultrafin nocif des particules, le noir de carbone agit comme un transporteur universel de toxines dans les poumons et la circulation sanguine, contribuant ainsi aux décès prématurés dus à la pollution de l'air extérieur dans le monde. Ces émissions de carbone noir proviennent de la technologie des moteurs diesel d'ancienne génération, que l'on retrouve dans plus de XNUMX % des autobus neufs vendus aujourd'hui. Les investissements dans la technologie des moteurs « sans suie » dans les parcs d'autobus urbains accéléreront les progrès vers la lutte contre la pollution de l'air en milieu urbain et les changements climatiques à court terme.
Ce rapport aborde les possibilités de faciliter, et les obstacles au financement, la transition vers des flottes d'autobus urbains sans suie dans 20 mégapoles. Un moteur sans suie est un moteur diesel ou à carburant alternatif qui répond aux normes d'émissions Euro VI ou US 2010, comme tout moteur diesel avec un filtre à particules diesel, un moteur à essence ou un moteur électrique dédié. Ces moteurs, associés à un diesel à très faible teneur en soufre (10 ppm de S ou moins) ou à des carburants alternatifs, sont capables de réduire de 99 % les émissions de noir de carbone du diesel. La Coalition pour le climat et l'air pur (CCAC) a lancé le projet Soot-Free Urban Bus Fleets en 2015 pour accélérer le déploiement de technologies de moteurs sans suie dans 20 grandes villes du monde. Ce rapport fournit la base technique aux autorités municipales, aux opérateurs de flottes locaux et aux institutions financières pour augmenter conjointement le financement des flottes d'autobus urbains sans suie dans ces villes.
Malgré un coût initial plus élevé, une transition vers une technologie sans suie dans ces 20 villes au cours des 10 prochaines années est associée à des économies de coûts cumulées de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Dans ces villes, les flottes d'autobus urbains sans suie offriront en moyenne un coût total de possession inférieur, par rapport aux autobus plus polluants achetés aujourd'hui, dans les 5 à 9 ans suivant l'achat. Ces bus nécessiteraient des dépenses financières moindres pendant la durée de vie du véhicule dans la plupart des villes (17 sur 20) et dans la plupart des cas (y compris une large gamme de prix du diesel, de coûts d'investissement et d'efficacité d'exploitation des bus), malgré un coût initial plus élevé. Par exemple, un changement de 10 ans vers des technologies sans suie dans les 20 villes en supposant que les prix médians du carburant diesel entraîneraient une réduction du coût total de possession de 3 % à 40 % (voir Figure ES-1). Ces économies de coûts sont attribuables aux coûts d'exploitation inférieurs des autobus sans suie, qui découlent de l'utilisation d'une énergie moindre (ou moins chère) associée à des coûts d'entretien inférieurs pour certaines technologies (c.-à-d. hybrides diesel et entraînement électrique dédié). La valeur monétisée des avantages pour le climat et la santé ajoute aux économies et peut justifier des investissements dans des bus sans suie dans les 20 villes, même selon des hypothèses prudentes. À la lumière du retour sur investissement social et économique potentiel, cette étude fournit une base aux autorités municipales, aux exploitants de flottes et aux institutions financières pour financer la transition vers des flottes d'autobus urbains sans suie.