Résumé - Contexte - La pollution de l'air est un problème de santé majeur dans le monde et a déjà été fortement associée à des problèmes de santé reproductive. Cette étude visait à examiner l'association entre l'avortement spontané et la variation saisonnière des polluants atmosphériques à Oulan-Bator, en Mongolie. Méthodes - Les niveaux moyens mensuels d'O3, de SO2, de NO2, de CO, de PM10 et de PM2.5 ont été mesurés dans les stations de surveillance de la qualité de l'air du gouvernement mongol. Les dossiers médicaux de 1219 femmes admises à l'hôpital en raison d'un avortement spontané entre 2009 et 2011 ont été examinés rétrospectivement. Les décès fœtaux par mois civil de janvier à décembre 2011 ont été comptés et corrélés avec les niveaux mensuels moyens de divers polluants atmosphériques au moyen d'une analyse de régression. Résultats - La régression des polluants ambiants par rapport à la mort fœtale sous forme de courbe de toxicité dose-réponse a révélé de très fortes corrélations dose-réponse pour le SO2 r > 0.9 (p < 0.001) tandis que des coefficients de corrélation également fortement significatifs ont été trouvés pour le NO2 (r > 0.8), le CO (r > 0.9), PM10 (r > 0.9) et PM2.5 (r > 0.8), (p < 0.001), indiquant une forte corrélation entre la pollution de l'air et la diminution du bien-être fœtal. Conclusion - La présente étude a identifié des corrélations statistiques alarmantes entre les polluants de l'air ambiant et l'avortement spontané. D'autres études doivent être menées pour examiner les corrélations possibles entre l'exposition personnelle aux polluants atmosphériques et la perte de grossesse.
Enkhmaa, D., N. Warburton, B. Javzandulam, J. Uyanga, Y. Khishigsuren, S. Lodoysamba, S. Enkhtur et D. Warburton (2014) La pollution saisonnière de l'air ambiant est fortement corrélée à l'avortement spontané en Mongolie, BMC Grossesse et Accouchement 14(1):146.